Sexe lesbien et protection contre les IST

Temps de lecture : 3 minutes

Disclaimer: 

🙊 Parler de sexe lesbien est maladroit. Le vrai sujet de cet article, c’est la protection contre les IST dans les rapports entre personnes possédant une vulve et un vagin


🌈 Il faut aussi rappeler que toutes les femmes n’ont pas de vulve et de vagin, et que toutes les personnes qui en possèdent ne sont pas des femmes. Il est donc tout à fait possible qu’il y ait, dans un couple hétérosexuel, un rapport sexuel entre personnes possédant toutes deux une vulve et un vagin. Il peut s’agir par exemple d’une femme cisgenre et d’un homme trans, de deux personnes non binaires…


💁🏻 Un ami m’a proposé le terme de sexe vulvique, tu valides?

Dans les cours d’éducation à la sexualité, on nous vante le préservatif comme étant la seule possibilité pour se protéger efficacement des IST (Infections sexuellement transmissibles). Et surtout, on nous parle surtout de rapports sexuels impliquant forcément au moins un pénis. Mais dans les relations entre deux personnes disposant d’une vulve et d’un vagin, comment on se protège? Est-ce même vraiment nécessaire?

Les IST ne font pas de différence de genre

Pendant longtemps, on a cru, y compris dans le milieu médical, que les relations sexuelles entre femmes ne présentaient aucun risque pour la santé et que les femmes ayant uniquement ces pratiques n’avaient pas besoin de consultations gynécologiques régulières. (Source: Cécilia Giles. Le suivi gynécologique des femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes. Déterminants, enjeux, perspectives. Gynécologie et obstétrique.) Et c’est bien évidemment faux!

Les IST peuvent tout à fait se transmettre lors de relations vulviques. Les bactéries, virus et parasites responsables de ces infections peuvent passer d’une personne à l’autre par contact avec les muqueuses génitales, anales ou orales, ou par le sang menstruel.

Quels sont les risques ?

Les IST les plus fréquemment transmises lors de relations entre personnes possédant une vulve et un vagin sont :

  • Les infections à chlamydia et à gonorrhée
  • Le VPH (Virus du Papillome Humain, plus connu sous le nom de papillomavirus)
  • L’herpès génital
  • Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine)
  • La syphilis
  • L’hépatite B

Comment se protéger des IST ?

Pour vous protéger des IST, je te recommande:

La digue dentaire

C’est un carré de latex que tu étends sur la vulve de ta.on partenaire. Elle évite d’être en contact direct avec ses muqueuses et ses sécrétions.

Elles peuvent être très chères et difficiles à trouver dans le commerce ou en pharmacie. L’alternative la plus simple est de prendre un préservatif classique et de le découper.

Les préservatifs internes

Utiles pour les pénétrations digitales ou les sextoys. Mais ces préservatifs ont le même problème que les digues dentaires: ils peuvent être très chers et difficiles à trouver. Privilégie les préservatifs que tu pourras dérouler sur tes sextoys.

Les préservatifs classiques

Le plus simple à trouver en pharmacie, et pouvant être pris en charge par la sécu si ta.on médecin te les prescrit. Tu peux les utiliser pour plusieurs usages:

  • Pour protéger les sextoys pénétrants. À chacun.e sa capote: on change le préservatif avant de le faire changer de personne.
  • Servir de digue dentaire. Après deux coups de ciseaux, c’est parfait!

Les nettoyants pour sextoys

Nettoie bien tes sextoys avec un produit désinfectant dédié avant de l’utiliser sur une autre personne que toi. C’est très facilement trouvable en boutique spécialisée, que ce soit en physique ou en ligne. Ça peut être en spray ou sous forme de lingette, à ta convenance.

Le dépistage des IST

Quand la relation devient sérieuse et/ou que tu as une bonne communication et confiance en ton.a partenaire, vous pouvez vous faire faire un dépistage complet incluant toutes les IST. Si les résultats sont négatifs, vous pouvez y aller sans protection. En cas de doute ou de polyamour, faites-vous dépister régulièrement.

Le dispositif « Mon test IST », mis en place en septembre 2024, vient faciliter l’accès au dépistage des infections sexuellement transmissibles. En plus du VIH, il est désormais possible de se faire dépister pour l’hépatite B, la syphilis, la gonorrhée et la chlamydia, et ce, sans formalité administrative. Il suffit de se présenter dans un laboratoire, de remplir un court questionnaire et les prélèvements nécessaires seront effectués. Les moins de 26 ans bénéficient d’une prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie pour l’ensemble des tests. Pour les autres, le dépistage du VIH reste entièrement gratuit, tandis que les autres IST sont partiellement remboursées: 60% de prise en charge par la sécurité sociale, et 40% par la mutuelle.

En conclusion

Les IST ne font pas de distinction : elles concernent toutes les personnes ayant une vie sexuelle, quel que soit leur genre, leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. En promouvant un accès égal au dépistage et à la prévention, nous contribuons à créer une société plus juste et inclusive, où chacun.e peut vivre sa sexualité librement et en toute sécurité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut