Alors, fille ou garçon?

Temps de lecture : 10 minutes

C’est LA question que tout le monde pose Ă  une femme enceinte, qu’elle fasse partie de l’entourage proche ou non. Tout le monde pose cette question, en partant sĂ»rement du principe que tout le monde veut savoir le sexe d’un bĂ©bĂ© Ă  naĂźtre, et surtout que les parents ont envie de le dire Ă  n’importe qui, comme si ils voulaient forcĂ©ment le crier Ă  la terre entiĂšre. DerriĂšre cette question en apparence anodine, il y a quand mĂȘme plusieurs trucs qui peuvent dĂ©ranger. Qu’est ce que ça peut faire de le savoir, surtout quand on est pas le futur parent? Quels clichĂ©s cela peut vĂ©hiculer? En quoi savoir si c’est une fille ou un garçon influera sur comment tu aborderas ce futur bĂ©bĂ©? Est-ce que cette question est rĂ©ellement indiscrĂšte ou acceptable?

Je ne veux ni divulguer ni connaßtre le sexe de mon bébé.

De base, je ne voulais pas du tout connaßtre le sexe de mon bébé pour plusieurs raisons :

Par rapport à ma santé.

Parce que tomber enceinte et avoir des enfants est difficile pour moi compte tenu de ma santĂ©. Je prĂ©fĂšre donc attendre un enfant, qui sera peut-ĂȘtre enfant unique, plutĂŽt qu’attendre une fille ou un garçon. Quand on a une fertilitĂ© quasi nulle, on ne fait pas la fine bouche. Et quand on a 2 chances sur 3 de faire une fausse couche quand on a enfin un test de grossesse positif, tomber enceinte n’a rien d’une nouvelle heureuse durant tout le premier trimestre.

De plus, si tu as lu l’article dans lequel je parlais de mon premier trimestre, je n’ai pour le moment aucune envie de revivre ça une nouvelle fois. Inutile de me dire que une fois que bĂ©bĂ© sera lĂ  tu auras oubliĂ©. Non, parce que j’ai Ă©tĂ© profondĂ©ment choquĂ©e psychologiquement, parce que j’ai Ă©tĂ© en Ă©tat d’anxiĂ©tĂ© extrĂȘme de peur de faire une fausse couche, que j’ai voulu mettre fin Ă  mes jours, et que ça a considĂ©rablement augmentĂ© mes douleurs. Donc non. Une pĂ©riode aussi sombre ne s’oublie pas.

https://monsieurmadamex.com/blog/2021/04/10/premier-trimestre/

Par conviction.

Principes et valeurs

Parce je suis profondĂ©ment fĂ©ministe, et donc je me considĂšre comme anti-sexiste. Je ne suis pas parfaite, et encore moins totalement dĂ©construite sur le sujet. Voulant de ce fait proposer une Ă©ducation non sexiste Ă  mon/mes enfant(s), je veux pouvoir Ă©duquer une fille comme j’Ă©duquerais un garçon, et vice versa. L’appareil gĂ©nital d’un individu n’a pas Ă  dĂ©terminer une façon d’éduquer. De plus, par rapport Ă  mes proches par exemple, je ne souhaite pas que l’identitĂ© de mon bĂ©bĂ© ne soit dĂ©terminĂ©e que par son sexe.

Parce que vouloir Ă  tout prix savoir le sexe de mon bĂ©bĂ© tout en sachant que je suis anti sexiste, c’est mettre MES exigences en terme d’Ă©ducation de MON enfant au second plan. C’est cautionner le fait qu’une paire de chromosomes ou un appareil gĂ©nital dĂ©termine une future personne, et donc aller dans l’idĂ©e que les sexes ne sont pas Ă©gaux.

Par goût personnel

Parce que je dĂ©teste profondĂ©ment les vĂȘtements et autres accessoires genrĂ©s. Un vĂȘtement, le mobilier, un jouet n’a pas de genre. Si l’utilisation d’un objet doit ĂȘtre dĂ©terminĂ© par l’appareil gĂ©nital d’un individu, c’est que cet objet n’est pas pour les enfants. De base, je ne suis pas particuliĂšrement “fĂ©minine”. J’ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© m’habiller avec des vĂȘtements qui me plaisent plutĂŽt qu’avec des vĂȘtements reprĂ©sentant mon genre. Donc le clichĂ© rose pour les filles et bleu pour les garçons, je l’ai en horreur. Le sexe et le genre sont deux choses diffĂ©rentes. Le souci, c’est que la grande majoritĂ© de mes proches ne sont pas de cet avis. Je ne compte plus les fois ou je me suis prise des remarques parce que “on ne sait pas quoi acheter comme vĂȘtements“. Un bĂ©bĂ© est un bĂ©bĂ© ! Je m’attends dĂ©jĂ  Ă  recevoir des cadeaux ultra genrĂ©s alors que dĂšs le dĂ©but, j’ai prĂ©cisĂ© Ă  tout le monde que je refuse les cadeaux genrĂ©s. Oups. Aujourd’hui, j’ai reçu des bavoirs ultra genrĂ©s. Merci Ă  ma gĂ©nitrice de faire toujours de ton mieux pour ne pas respecter mes souhaits et agir de façon aussi Ă©goĂŻste. J’ai aussi appris que ma belle mĂšre nous envoie un colis de vĂȘtements qu’elle a tricotĂ©s
 et j’imagine d’avance les couleurs clichĂ©s qu’auront ces vĂȘtements. Mais je ne dirai rien si on tombe dans ce que je n’aime pas, parce que je ne me souviens pas lui avoir communiquĂ© mes goĂ»ts. Je pars du principe qu’elle ne savait pas, cela peut arriver.

Donc oui, pour certaines personnes, connaĂźtre le sexe d’un bĂ©bĂ© permet de se projeter
 quand on imagine un enfant de façon binaire H/F avant mĂȘme de le considĂ©rer comme un humain Ă  part entiĂšre.

Comme tu l’auras devinĂ©, mes principes sont passĂ©s au second plan pour un entourage ayant une vision binaire et obsolĂšte de ce qu’est un enfant. On m’a eu Ă  l’usure. Et je le regrette. Je suis dĂ©goutĂ©e. Je ne me sens pas respectĂ©e.

via GIPHY

C’est pour une fille ou un garçon ? ‱ Vive le marketing.

Les vĂȘtements genrĂ©s ne sont que du marketing. Jusque dans les annĂ©es 40, tous les bĂ©bĂ©s portaient du blanc et des robes, filles comme garçons. Les vĂȘtements faisaient le tour de la famille. Jusqu’au dĂ©but du XXĂš siĂšcle, le rose et le bleu Ă©taient mal vus sur un enfant parce que cela renvoyait Ă  une sexualisation de l’enfant. Le rose Ă©tait mĂȘme perçu comme masculin car dĂ©rivĂ© du rouge symbolisant le masculin, la force, le sang. Le bleu Ă©tait vu comme fĂ©minin parce que doux, et couleur de la robe de la vierge. Sauf que merci le marketing, le genrĂ©, ça fait vendre.

La binaritĂ© rose/bleu pour fille/garçon est arrivĂ©e aprĂšs la seconde guerre mondiale. Il fallait absolument pouvoir diffĂ©rencier un petit garçon d’une petite fille, parce que ce qui est fĂ©minin dĂ©valorise le masculin. Et c’est encore trĂšs prĂ©sent aujourd’hui, rien qu’en considĂ©rant les insultes destinĂ©es aux hommes : femmelette, effĂ©miné  Renvoyant encore au fait que les femmes sont infĂ©rieures.

“Forcer” les familles Ă  faire deux garde-robes pour deux enfants de sexe diffĂ©rent, c’est vendre deux fois plus. Les marketeux ont fait leur job Ă  la perfection, les gens ont intĂ©grĂ© leurs techniques commerciales comme Ă©tant des valeurs Ă  adopter au quotidien. Et quand on tente de s’en dĂ©patouiller, on se fait blĂąmer. On est forcĂ©s Ă  suivre le mouvement. Et c’est intolĂ©rable.

C’est le mĂȘme dĂ©lire pour les jouets, les cartables et fournitures scolaires, les produits de toilette
 Dans la grande distribution, il ne faudrait surtout pas que les genres soient mĂ©langĂ©s, qu’une fille reste une fille et qu’un garçon reste un garçon. Ça m’épuise.

Tu donnes la main, on te mange le bras.

Mon mari voulait savoir le sexe de notre bĂ©bĂ©. Je ne voulais pas. Ma condition ? Ok, on le saura. Mais on ne dit rien Ă  personne. Il a une petite prĂ©fĂ©rence personnelle et c’est ok. Et l’échographie a montrĂ© ce qu’il espĂ©rait, mĂȘme si l’inverse aurait Ă©tĂ© une bonne nouvelle quand mĂȘme. Il a voulu l’annoncer Ă  ses parents tellement il Ă©tait fier, et je le comprends. Encore un compromis
 En dĂ©saccord avec mes valeurs. Mais ok, tes parents et les miens ne sont pas en contact, et je sais que c’est surtout mon cĂŽtĂ© de la famille qui prend toujours trop ses aises. Enfin. Je gĂ©nĂ©ralise, mais le problĂšme, c’est surtout ma mĂšre.

Forcing et fatigue psychologique

Je ne blĂąme pas mon mari. Je blĂąme mon entourage qui m’a littĂ©ralement harcelĂ©e pour savoir tout en sachant que je ne voulais pas. Se sentir pas respectĂ©e Ă  ce point et quand c’est insistant et lourd, c’est violent. AprĂšs le harcĂšlement quasi quotidien de la part de ma mĂšre, c’est ma belle mĂšre qui a fait son annonce sur FB
 Ă  ma place. Je pensais qu’elle l’aurait gardĂ© pour elle, et en fait non. J’ai eu beau rĂ©pondu de maniĂšre courtoise que NON, le sexe est une surprise, elle a insistĂ© de plus belle
 en public. J’imagine qu’elle ne pensait pas Ă  mal et qu’elle Ă©tait contente d’annoncer la nouvelle. Une gaffe, une maladresse, d’accord. Mais insister quand je rectifie le tir, j’ai eu du mal. Idem du cĂŽtĂ© de ma famille. Ma grand mĂšre a Ă©tĂ© mise au courant. Et l’info a fait le tour de la totalitĂ© de la famille. Par le biais d’une autre personne que moi. Je ne peux pas dire qui a pas su tenir sa langue, je n’ai aucune preuve. Mais quand on m’envoie un message “GĂ©nial vous attendez un‱e petit‱e garçon/fille!”, je sais que ça vient d’une de ces trois personnes.

Les insultes et le forcing, le meilleur moyen qu’a trouvĂ© ma mĂšre pour que je craque. Aucun scrupule.

Je suis Ă©cƓurĂ©e. Pas Ă  cause du sexe de mon bĂ©bĂ©, mais Ă  cause de ces proches qui ne respectent pas mes souhaits. Ce manque de respect Ă  commencĂ© dĂšs ma 12Ăšme semaine de grossesse, soit Ă  partir du moment prĂ©cis oĂč ils ont Ă©tĂ© au courant de la grossesse. J’angoisse beaucoup pour la suite. Si on n’est pas capables de respecter mes choix sur quelque chose d’aussi personnel, je sais que tout sera un combat. Et je sais d’avance que je n’ai pas l’Ă©nergie pour.

Si il doit y avoir un second enfant, je le verrai dans l’obligation de demander Ă  l’Ă©chographiste de cacher le sexe, mĂȘme pour mon mari. A cause d’une famille qui fait passer sa curiositĂ© et ses prĂ©jugĂ©s avant MES souhaits. Inutile de me rabĂącher que je n’avais qu’à rĂ©sister: ce serait abject. DĂ©jĂ  parce que face Ă  du harcĂšlement, tu passes en mode survie, et que je n’ai pas l’énergie nĂ©cessaire pour rĂ©sister Ă  ça. Ils le savent. Ils en profitent. Inutile de prĂ©ciser que ça influe fortement sur mon envie de renouveler l’expĂ©rience. Et c’est dommage.

Maintenant que l’annonce a Ă©tĂ© faite malgrĂ© moi, je me fais harceler pour le prĂ©nom. Ça ne cessera donc jamais. Je suis Ă©puisĂ©e d’avance de cette parentalitĂ© pour laquelle je ne serai pas respectĂ©e. Comme pour beaucoup de domaines. Encore ce matin, ça a recommencĂ©. Elle m’a harcelĂ©e au tĂ©lĂ©phone pour avoir la premiĂšre lettre du prĂ©nom, elle m’a encore eu Ă  l’usure il y a quelques semaines. Sa derniĂšre lubie du jour? Me taguer publiquement sur facebook sur des publications de prĂ©noms commençant par la lettre qu’elle a rĂ©ussi Ă  avoir, encore par le harcĂšlement et la culpabilisation. Je l’ai envoyĂ©e se faire foutre. Mais je sais que j’en subirai les consĂ©quences un jour ou l’autre.

J’en ai marre d’essayer d’ĂȘtre diplomate. LĂ  je sais qu’elle va encore pousser pour me faire culpabiliser Ă  coups de « tu t’énerves pour rien Â», de « fallait pas me rĂ©pondre alors Â» alors qu’elle sait que j’ai pas la force psychologique pour rĂ©sister Ă  l’insistance Ă  outrance et que ça l’arrange bien.
Sans oublier le fameux « AprĂšs tout ce que j’ai fait pour toi Â»â€ŠToxique. J’ai plus la force. Et tu sais quoi, elle n’a mĂȘme pas encore rĂ©pondu que je culpabilise dĂ©jĂ .

Exemple du manque de respect constant envers mes dĂ©cisions : mon alimentation. Je ne mange pas d’animaux, tout le monde le sait. Et malgrĂ© ça, on a quand mĂȘme osĂ© me demander de “faire des efforts” pour MON repas lors de MON mariage. Ou encore, en repas de famille : “tu te prives de vitamines“, “t’es chiante Ă  rien manger” ou “tu sais, c’est bon ça“. Le respect chez certaines personnes, ça semble ĂȘtre une notion trĂšs abstraite. Je sens venir d’avance les “tu maltraites ton enfant” si quand iel aura l’ñge de comprendre que son steak vient d’une vache, ne voudra plus en manger. Comme moi quand j’étais petite. Parce que clairement, si Ă  5 ans iel refuse de manger de la viande, je ne le/la forcerai pas. Je respecterai ses souhaits. Et si iel veut en manger de nouveau, ça sera pareil: je respecterai ses choix.

M’imposer?

Je suis assez furax pour la rĂ©daction de cet article. Je sais que tout le monde ne pense pas Ă  des conseils non sollicitĂ©s, qu’il y a des personnes qui peuvent comprendre ma situation et qui ne me dĂ©valoriseront pas. Mais je suis tellement mal aujourd’hui, t’as mĂȘme pas idĂ©e. Ou peut-ĂȘtre que si. Du coup, je suis clairement sur la dĂ©fensive et j’anticipe les rĂ©actions dĂ©sagrĂ©ables que je n’ai pas envie de subir.

Je sais ce que tu penses sĂ»rement en lisant cet article. Que je suis une chochotte, que j’aurais du m’imposer, clairement exposer mes principes. Et bien Ă©videmment que je l’ai fait. Mais quand il y a dans une famille une dynamique toxique, tu auras beau tout dire, jamais tu ne seras pris‱e au sĂ©rieux. Ça a toujours Ă©tĂ© comme ça, jamais je ne me suis sentie respectĂ©e dans mes choix, quels qu’ils soient. Il a toujours fallu que je respecte les choix des autres avant les miens sous peine d’ĂȘtre rĂ©primandĂ©e a cause de mon « Ă©goĂŻsme Â». C’est assez cocasse de la part de personnes qui m’ont harcelĂ©e et ont bafouĂ© tous mes choix au profit des leurs, tu ne trouves pas? Comme me l’a expliquĂ© ma psy, ma mĂšre est dans un travers bourreau/victime. Si elle ne peut pas exercer d’emprise sur toi, elle te dĂ©molira Ă  coups de culpabilisation.

T’as encore envie de donner un conseil non sollicitĂ© par rapport Ă  cette situation, du genre « t’as qu’à couper les ponts avec eux Â»? Je voudrais bien te voir Ă  ma place si c’est le cas. Ce n’est pas aussi facile parce que je sais que j’en paierai les consĂ©quences toute ma vie. Donc j’essaye de laisser couler, je pense Ă  ma survie et Ă  ma santĂ© mentale d’abord, mĂȘme si rien n’est infaillible. Je compose avec les moyens que j’ai et je n’ai aucun jugement Ă  recevoir de qui que ce soit.

Bref.

ArrĂȘtez de voir un enfant comme un ĂȘtre sexuĂ© et genrĂ© avant mĂȘme un ĂȘtre humain.
ArrĂȘtez de bafouer les souhaits et les valeurs des gens pour satisfaire votre Ă©goĂŻsme, votre curiositĂ© malsaine et vos principes d’un autre temps.
Respectez les souhaits des gens.

Vous ĂȘtes violents.

Si tu es enceinte ou que tu as dĂ©jĂ  des enfants, ou mĂȘme de maniĂšre gĂ©nĂ©rale sans tout ça, j’espĂšre que ta famille te respecte et respecte tes choix. Et si tu es parent, j’espĂšre que tu respectes le choix de tes enfants. (Attention, je sais qu’un enfant ne peut pas forcĂ©ment faire tous ses choix lui mĂȘme et que parfois il faut dĂ©cider pour eux, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit.) Il n’y a rien de pire que des parents qui considĂšrent leurs enfants majeurs comme encore des objets dont ils sont propriĂ©taires ou comme des gamins. Ça peut faire de gros dĂ©gĂąts.

Tout ça pour dire que je pense ne pas me tromper si je dis, au nom de tous les parents, que les proches qui insistent et qui bafouent les principes des autres font vraiment chier. Respectez les choix des autres avant de penser Ă  votre curiositĂ© et votre satisfaction personnelle. Tout le monde n’a pas les mĂȘmes principes. Tout le monde n’a pas envie de rĂ©vĂ©ler le sexe et le prĂ©nom d’un enfant Ă  naĂźtre, et il faut respecter ces choix sans insister.

Et toi, comment ça se passe de ton cÎté?

2 rĂ©flexions sur “Alors, fille ou garçon?”

  1. J’ai eu la chance de vivre ma premiĂšre grossesse loin de ma famille et ma belle famille, et j’ai clairement dit Ă  tous ceux qui faisaient le forcing que la seule chose qu’ils allaient gagner, c’est moins de temps pour le voir. Je leur ai dit que ma santĂ© mentale passait avant leurs intĂ©rĂȘts et que s’ils voulaient faire du chantage je pouvais aussi. Et de leur re-prĂ©ciser que je suis rancuniĂšre et n’oublie jamais
 On m’a fichu la paix. Et ils savent que s’il y en a un second et qu’ils sont proches, ils n’auront droit Ă  rien de plus.

    1. Coucou, merci pour ton commentaire 😘
      Comment a réagi ta famille? Les rapports sont pas trop tendus du coup?
      Tu as bien fait en tout cas. C’est triste mais parfois la distance a du bon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut